De Eric Bouvron, Julie Delaurenti, Tiffany Hofstetter, Sharon Mannet, Elisabeth Wautlet
Avec
Ursuline Kairon
Julie Delaurenti ou Sharon Mann
Vanessa Dolmen
Tiffany Hofstetter ou Elisabeth Wautlet
Audrey Mikondo
Musiques originales de Nina Forte
et autres standarts de blues et de Jazz
Elles butinent comme des abeilles autour de la figure de Maya ANGELO. L’image peut paraître un peu facile mais c’est l’impression vertigineuse qui nous vient à l’esprit à propos de ces cinq comédiennes d’origines culturelles différentes (américaines, afro-américaines, africaines et françaises) qui évoquent en chantant l’enfance de cette artiste trop peu connue en France.
Sans micro, sans d’autre instrument de musique que la voix, elles chantent a capella, se déplaçant sur une sorte d’herbier folâtre, inspiré de l’autobiographie de Marguerite Annie Johnson, plus connue sous le nom de Maya ANGELO.
Elle ont pris le parti d’illustrer avec bonne humeur, son enfance marquée par un drame, l’assassinat de son beau-père qui avait abusé d’elle et qu’elle dut dénoncer. Traumatisée, elle cessera de parler pendant plusieurs années avant de se découvrir une vocation, celle de la littérature grâce au soutien de Mrs Flowers.
Les cinq comédiennes qui jouent avec brio, plusieurs rôles aussi bien masculins que féminins tournent donc les pages du livre d’enfance de Maya, illustrées de chansons rythmées par le blues et le jazz qui donnent le ton de l’ambiance de cette époque, les années 20 aux Etats Unis où naquit Maya ANGELO, à Stamps une petite ville d’ Arkansas.
Ursuline KAIRSON incarne avec une poignante douceur ce personnage emblématique, qui satisfait au concept de résilience puisqu’elle a réussi à rebondir en devenant danseuse, chanteuse, militante aux côtés de Martin Luther King puis une poétesse reconnue.
La poésie, la fraîcheur dominent ce spectacle musical a capella, mis en scène par Éric Bouvron en hommage à Maya ANGELO qui exhorta tant de femmes à sortir de leur silence :
« Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais n’oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir ».
Paris, le 2 Juin 2019
Evelyne Trân